PRINCIPE DE BATEMAN
Le principe
de Bateman est la théorie
selon laquelle les femelles investissent presque toujours plus d'énergie dans
la production de descendants que les mâles, et donc chez la plupart des espèces
les femmes sont une ressource limitée sur laquelle l'autre sexe sera en
compétition.
Il est nommé d’après le
généticien anglais Angus John Bateman (1919-1996).
Le
choix du partenaire sexuel a été reconnu comme mécanisme de la sélection sexuelle,
depuis sa découverte par Darwin en 1871 jusqu’à aujourd’hui.
Darwin
soutenait que l’évolution de traits mâles élaborés et extravagants pouvait être
expliquée par le choix des femelles parmi leurs partenaires sexuels potentiels.
A partir des années 1930s, de nombreuses études ont permis de soutenir ce
postulat. Fisher a montré comment le choix des femelles peut apparaître,
favorisant alors des traits mâles arbitraires, à travers un processus
d’emballement (la préférence des femelles pour certains traits procurant un avantage
reproducteur aux mâles qui les possèdent, ces traits se répandent dans la
population).
Hamilton
et Zuk (1982) ont proposé que les traits indicateurs de la santé des mâles sont
favorisés par le choix des femelles. Se basant sur Bateman (1948), Trivers
avançait que les différences dans l’investissement parental des mâles et des
femelles définissent les rôles typiques des sexes, les mâles étant compétiteurs
et les femelles « choisisseuses ». La différence dans l’investissement parental
est la cause du plus faible taux de reproduction potentiel des femelles par
rapport à celui des mâles qui produit un sex-ratio opérationnel (ratio du nombre
de mâles disponibles sexuellement sur le nombre de femelles disponibles
sexuellement) biaisé en faveur des mâles.
C’est
cet excès de mâles sexuellement actifs qui amène à une compétition mâle-mâle
pour les femelles. Cela explique pourquoi les mâles sont soumis à une sélection
sexuelle plus forte que les femelles et supporte la vision classique de mâles «
non sélectifs » et de femelles « sélectives » (Bateman 1948).
Le
scénario « classique » de la sélection sexuelle, qui considère qu’au sein d’une
espèce un sexe est « choisisseur » et l’autre investit dans l’acquisition de
partenaires sexuels, a été remis en cause. Le spectre réel de la sélection
sexuelle est bien plus large, les deux sexes faisant un choix de partenaire
dans certaines espèces ; les mâles peuvent alors être à la fois « choisisseurs
» et compétiteurs.
Un exemple :
Il était une
fois un jeune homme qui, au cours d’une soirée, tomba instantanément amoureux
de trois jeunes filles. Il mit en place une procédure de sélection. Il confia à
chacune d’entre elles, une somme de 2000 euros qu’elles pouvaient employer à
loisir.
A l’issue de ce mois, il fut convenu qu’il choisirait celle, qui à son avis,
avait le mieux utilisé cet argent.
Un mois plus tard il demanda donc aux trois
jeunes filles de rendre compte de leurs dépenses.
La première lui expliqua qu’elle avait consacré la somme à des séances
d’esthéticienne, de manucure, pédicure, et, à un abonnement en salle de gym...
car de son point de vue il était absolument essentiel pour une femme d’être
toujours belle pour l’homme qu’elle aimait.
La deuxième qui
lui exposa ses dépenses : des dizaines de packs de bière, un abonnement à
Canalsatellite, et un canapé très confortable. Elle estimait pour sa part
qu’une femme devait tout faire pour contribuer au repos et à la détente de
l’homme qu’elle aimait.
La troisième,
quant à elle, lui annonça d’emblée qu’elle n’avait pas dépensé l’argent. Elle
lui expliqua qu’elle souhaitait construire sa vie avec lui et qu’il était
préférable qu’ils aient de l’argent de coté !
Bien évidemment,
la flèche atteint sa cible et notre jeune homme se trouva très
embarrassé : les jeunes femmes avaient toutes les trois touché une corde
sensible. Alors ? Laquelle choisit-il ?
...
Il choisit fort logiquement celle qui avait les plus gros nichons.
http://www.encyclopedia-obscura.com/moviesbatman.htm
lhttp://en.wikipedia.org/wiki/Bateman%27s_principle