ALTRUISME
Le mot altruisme apparait pour la première fois en
1854 dans le "Catéchisme positiviste" d' Auguste Comte. Il désigne
une attitude d'attachement, de bonté, voire de vénération envers autrui, qui
résulte d'un sentiment d'amour instinctif ou réfléchi pour l'autre.
Avant que le mot altruisme lui même ne soit créé, la possibilité d'une action
pleinement désintéressée a été mise en question. Dans un tel contexte, les
frontières entre les notions d'égoïsme et d'altruisme peuvent être interrogées.
Une critique fondamentale adressée à l'altruisme
consiste à dire que si cela apporte du bonheur à la personne qui effectue un
acte altruiste, alors cela lui profite et donc cela est égoïste. Pourtant, le
fait d'aimer faire quelque chose n'est pas nécessairement en contradiction avec
un effet ou un rayonnement positif sur les autres. En fin de compte, cette
critique revient à confondre le bonheur personnel ayant un effet positif sur
autrui et le bonheur personnel au détriment d'autrui.
Dans les Fondation de la métaphysique des mœurs, Kant écrit qu'il n'est jamais
possible de connaître la motivation dernière d'une action.
Un paquebot est en train de couler.
Un Italien se précipite pour sauter parmi les premiers
dans un canot de sauvetage.
Un Anglais le retient et lui dit :
- Monsieur, avez-vous remarqué qu'il y a encore des
femmes à bord ?
L'Italien lui répond : - Vous croyez que j'ai envie de
baiser dans un moment pareil !
D'autre part, chercher à maximiser le bénéfice pour autrui suppose d'en avoir
une bonne idée, ce qui est souvent plus difficile que la théorie ne le prévoit.
Les gens n'ont pas forcément les mêmes préférences que l'auteur de l'acte.
L'altruisme nécessite donc de développer de l'empathie.
On pourra remarquer
néanmoins que la sélection naturelle a favorisé l'apparition de neurones
miroirs permettant de se mettre à la place d'autrui et d'apprendre par
imitation.