Le pied dans la porte (traduction littérale de l'anglais
« foot-in-the-door » mais traduit également en « doigt dans
l'engrenage » ou encore phénomène du premier pas) est une technique de manipulation
décrite par les psychologues sociaux. Elle consiste à faire une demande peu
coûteuse qui sera vraisemblablement acceptée, suivie d'une demande plus
coûteuse. Cette seconde demande aura plus de chance d'être acceptée si elle a
été précédée de l'acceptation de la première, qui crée une sorte de palier et
un phénomène d'engagement.
On doit cette expérience datant de 1966 à Freedman et
Fraser.
Ces auteurs créent deux groupes suivant la façon dont
l’expérimentateur présente sa requête :
Groupe 1: Prétextant une étude sur les habitudes de
consommations alimentaires des américains, les expérimentateurs incitent les
ménagères à recevoir chez elle pendant environ deux heures une équipe de cinq
ou six chercheurs qui pourrait librement fouiller leurs placards afin d’établir
une liste complète des produits de consommation courante s’y trouvant.
Groupe 2: Avant de formuler directement la requête
coûteuse ci-dessus, les Sujets ont été appelés par téléphone trois jours avant
par un expérimentateur. Il demandait aux ménagères si elles voulaient bien
répondre à huit petites questions sur leurs habitudes de consommation (on
appelle cela « l’acte préparatoire peu coûteux » que la plupart des sujets
acceptent.)
Les résulats sont les suivants:
22,2 % des sujets du premier groupe acceptent la
requête coûteuse spontanément.
52,8 % des sujets du second groupe acceptent la requête coûteuse après avoir
été soumis à une technique de manipulation qui consiste en l’introduction d’un
acte préparatoire (participer à une courte requête téléphonique) mettant en jeu
un comportement permettant une même identification.
un exemple :
Une
femme au foyer est en train de faire le ménage, quand soudain on sonne à la
porte. Elle va ouvrir, et là un homme lui demande de but en blanc :
- Vous avez un vagin ?
La femme, surprise et incrédule, claque la porte au nez du type. Elle croit
s'en être débarrassée, mais la scène se reproduit les trois jours suivants.
La femme décide d'en parler à son mari.
- Demain, dit-il, je ne vais pas travailler. Quand ce type viendra, tu
répondras oui à sa question. Moi, je serai caché derrière la porte et nous
saurons où il veut en venir.
Le lendemain, le même homme revient et sonne à la porte.
La femme ouvre et le type lui demande :
- Vous avez un vagin ?
- Oui, répond-elle sans hésiter.
- Dans ce cas, vous pouvez demander à votre mari qu'il arrête de baiser ma
femme ?
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pied-dans-la-porte
http://www.psychologie-sociale.com/
http://blogdeblagues.hautetfort.com/adultere/